Ceci est une lettre ouverte pour demander pardon à mon Body chéri…

 

Cher Body chéri,

«Chéri»… Il y a encore quelques années, si l’on m’avait dit que je te chérirais… Je ne l’aurais pas cru !

Body chéri, je m’adresse ici à toi comme si tu étais dissocié de mon esprit (une erreur que nous commettons si souvent en occident : celle de séparer le corps et l’esprit). Je le fais pour symboliser le rapport que j’ai entretenu avec toi si longtemps, puisque si longtemps j’ai cru que tu n’étais pas mon «vrai» corps…

Aujourd’hui je sais, sans équivoque, que le corps et l’esprit ne font qu’un ! Grâce à ta détermination, j’ai compris que ce que je prenais trop souvent comme des galères physiques étaient en fait des messages que je m’envoyais à moi-même, pour comprendre !! Et, j’en ai mis du temps pour arriver à m’écouter…
Aussi, c’est pour mieux symboliser cette erreur, que j’ai commise, que je vais écrire les mots qui suivent comme si je m’adressais à une autre personne.

Pour commencer, Body chéri, je te demande pardon pour avoir cru que toi (mon corps) et ma tête (l’esprit) nous n’étions pas reliés «à la vie, à la mort», nous n’étions pas aussi connectés que des jumeaux, nous n’étions pas inséparables !

Si j’ai décidé de t‘écrire ainsi, de façon publique, c’est parce que tu m’en as soufflé l’idée, il y a quelques jours, en ramenant à ma mémoire l’existence d’une photo cachée au fond d’un tiroir.
Il y a quelques semaines déjà, une autre photo de cette même époque m’était passée sous les yeux. Ce qui m’a frappé en voyant cette jeune femme sur la photo, moi à 23/24 ans, c’est que je me suis entendue dire avec un peu (beaucoup) de colère dans la voix : «Dire qu’à l’époque, on me disait déjà que j’étais grosse !»… Pourtant, avec cette photo, j’en avais la preuve sous les yeux, je n’étais pas grosse à ce moment-là…

Ma première réaction a été de ressentir de la colère envers celles et ceux qui ont osé me le faire croire ! Comme une enquêtrice, j’ai recherché plusieurs autres photos, de cette époque, pour faire ce montage où des photos témoignent de mon aspect physique de 15 à 25 ans… comme pour voir la vérité…

De la colère envers celles et ceux qui avaient osé émettre un avis sur mon corps, je suis passée à la colère envers moi, parce que j’ai cru que ce qu’ils/elles disaient était la vérité. Je n’ai pas eu assez confiance en toi. Je n’ai pas écouté ta voix, Body chéri, qui me disait de ne pas faire attention à ce que les autres projetaient sur moi… Mon cher Body chéri, pour cela aussi, je te demande pardon !

Ma réalité de jeune fille, à l’époque…
– confrontée aux injonctions de la société, où les femmes sont représentées façon ultra filiforme, alors que mon physique ressemblait davantage à celui des pin-up que l’on voit sur les calendriers des années 50…
– confrontée aux injonctions, parfois inconscientes, parfois invasives, de ma propre famille, des garçons, à qui je plaisais, ou pas… des fausses bonnes copines…
– confrontée aux commentaires toujours sexualisés émis dans la « rue », tantôt se voulant compliments, tantôt se permettant un jugement…
… m’a fait croire qu’en ayant CE corps, j’avais fait quelque chose de mal !

Cela n’allait jamais en fait, soit j’étais trop séduisante, limite putain… soit j’étais trop bien en chair, limite grosse.

Au début de notre parcours d’adulte, nous en avons fait des régimes, n’est-ce pas ?! Avec comme cadeau pour mes 18 ans, un abonnement chez Weight Watcher (l’observateur de poids)… parce que j’ai cru ce que les autres nous renvoyaient ! Quand je vois ces photos de moi à l’époque, une partie de mon cerveau ne comprend toujours pas comme j’ai pu douter, comment j’ai pu me sentir coupable de mes formes ! Même si, désormais, je sais…

Bien-sûr, il y a eu quelques régimes qui ont contribué, comme tous les régimes, à perdre du poids et à reprendre, à chaque fois, un peu plus de kilos que ceux qui avaient été perdus…
Bien-sûr ce qui devait arriver, arriva… J’ai pris la forme de l’injonction inconsciente, j’ai collé à l’image que l’on avait de moi. Avec des hauts et des bas dans la courbe de poids, tranquillement et sûrement, en 20 ans, je suis devenue grosse.

Au fur et à mesure que ma carapace de chair s’est formée, il y a toujours eu au fond de moi, cette conviction : «Ce n’est pas ce que je mange qui me fait grossir»… Est-ce toi, Body chéri, qui m’envoyait sans relâche ce message ?
Alors je cherchais, j’ai cherché durant des années, à comprendre… POURQUOI ?
Et toutes ces années, où j’ai cherché à comprendre ton message, j’ai affronté le regard des autres, leurs convictions toutes faites sur ma vie, leurs certitudes sur ma façon de m’alimenter et j’ai fini par arrêter de vouloir les convaincre qu’ils/elles avaient tort… à quoi bon ?

Le résultat était là, visible… mon physique est devenu conforme à l’image que l’on se fait d’une personne « grosse », dans notre société. Alors, j’ai appris à faire attention à bien choisir dans quels sièges m’asseoir pour ne pas avoir les accoudoirs incrustés dans ma chair, je n’ai plus été à la piscine pour ne pas être confrontée à l’image de ce corps qui attirait les regards moqueurs, et j’ai renoncé à tellement d’autres choses…

Body chéri, je te demande pardon d’avoir renoncé à ce qui te faisait du bien, à ce qui te faisait plaisir. J’ai été lâche… Le regard d’autrui a toujours été difficile, souviens-toi ! Même avant que nous nous enrobions, c’était déjà le cas…
Je me souviens que mon reflet dans les miroirs des salles de danse, avant que nous grossissions, était déjà difficile à regarder… Alors, quand tu as décidé de «gonfler», je n’ai pas pu continuer… C’était au-dessus de mes forces et je suis pleinement rentrée dans le combo «prise de poids + absence d’exercices physiques» et ainsi j’ai validé l’expression populaire : «c’est le chat qui se mord la queue», ne trouvant pas la sortie… j’ai endossé le statut de « grosse ».

Cependant, j’ai continué à chercher, et j’ai même réussi être heureuse, malgré le fait que je ne me reconnaissais pas dans le miroir. Et puis, j’ai fini par comprendre que les douleurs que tu me faisais ressentir, que les désagréments physiques, étaient en fait des messages derrière lesquels je pouvais trouver des réponses.

Et un jour… j’ai trouvé une réponse qui m’a fait entrer dans la dimension d’une nouvelle vie : Je suis sortie de l’amnésie traumatique concernant les viols que j’avais subis enfant. Je me suis souvenue de ce passé douloureux que j’avais enfoui pour survivre et être heureuse malgré tout ! C’était une évidence, pour continuer de vivre, je m’étais dissociée de toi, Body chéri…
Et, c’est à ce moment là, que j’ai compris, qu’en fait, tu m’avais sauvé la vie ! Que tu n’avais pas choisi une maladie grave pour m’aider à retrouver la vérité… Tu avais juste choisi de nous faire prendre du poids, au fur et à mesure des années et des événements… Plus je ne comprenais pas, plus nous grossissions, avec des accalmies parfois quand je me rapprochais de la voix à suivre…

D’ailleurs, c’est fou ! Le fait de t’écrire fait remonter à ma mémoire, de nombreuses réactions de gens qui, quand je leur ai annoncé que j’avais retrouvé la mémoire au sujet de ces viols, m’ont dit «Ah ! Donc tu vas maigrir maintenant !»… Ben oui ! Parce que ce qui compte finalement, ce n’est pas tant que je connaisse la vérité sur ma vie, c’est surtout que j’arrête d’être grosse et de perturber le paysage avec mon surpoids ! Parce que, c’est bien connu… quelqu’un de gros est quelqu’un qui ne va pas bien, quelqu’un qui a des problèmes !
En fait, Messieurs et Mesdames qui jugez les corps d’autrui, j’ai une news pour vous… Une personne qui en «surpoids», je dirais même plus globalement, une personne qui a des «problèmes de poids», est une personne qui bien souvent «fight» pour rester en vie malgré «tout», malgré un vécu difficile, dont elle n’a parfois même pas conscience. Et, qu’elle le fasse en absorbant de la nourriture ou pas… peu importe en fait… Je sais aujourd’hui que ces personnes sont simplement extrêmement courageuses. Et que celle ou celui, qui doute de cela, se mette à la recherche d’une seule personne «grosse» ou «squelettique» qui n’a pas dans son parcours un bon truc traumatisant avec lequel il faut composer chaque jour pour continuer à avancer !

Il y a 4 ans, avec cette vérité révélée comme compagne, j’ai espéré que celles et ceux qui me disaient que : «maintenant j’allais maigrir», aient raison… et puis… non ! Toi, mon corps, Body chéri, tu n’as pas maigri même si nous savions la vérité. Tu as même parfois fait le choix de continuer à gonfler !!! Pourquoi ??!!

Bon, il y avait au moins un truc nouveau et positif depuis que nous savions la vérité au sujet des viols… l’attitude des hommes dans la rue a changé ! Un truc de dingue !
Depuis l’époque où mon corps s’était transformé en forme de « femme » à l’adolescence et jusqu’à ma sortie d’amnésie traumatique, il y a 4 ans… quelle que soit la forme de mon physique, gros, pulpeux, mince, enceinte… j’avais toujours subi des remarques à propos de mon body, à chaque fois que je sortais de chez moi ! Véridique ! De ce fait, parfois, je décidais de ne pas sortir…
• «Aller, vas-y donne moi ton numéro, je suis pas jaloux» quand tu as déjà dit 10 fois à Pako, avec un cas k, que t’es déjà avec quelqu’un, et que tu finis quand même par noter son numéro dans ton portable, en promettant de le rappeler, pour qu’il te lâche…
• «Woaouh ! Comment il doit s’éclater dans ton cul, ton mari», en ajoutant le geste à la parole, quand tu es entrain d’attendre l’ascenseur, dans l’atmosphère glauque d’un parking souterrain, et que tu souris aux trois jeunes gars qui fantasment sur tes fesses, parce que t’as peur que ça finisse mal…
• «Tes fesses, elles sont tellement grosses… qu’on dirait que t’es enceinte du cul» quand tu essayes de passer du temps avec ton père malgré une relation compliquée… D’ailleurs tu comprendras bientôt pourquoi elle est compliquée cette relation… puisqu’il fait partie de ceux qui t’ont violée quand tu étais enfant…
• «Vas-y raconte ! Raconte comment il t’a pris sur son fauteuil ! Il t’a prise pas derrière, hein ?» quand tu rentres chez toi après le boulot, et que ton compagnon, de l’époque, « jaloux » ne supporte pas l’idée que tu puisses avoir un physique qui plait à d’autres que lui…
• «Oh ces jolies fesses de fatma ! Si j’étais jeune ! Je me ferais plaisir» quand tu marches dans les rues d’un petit bled, au fin fond de la campagne Picarde, et qu’un pépé, qui sort du bistrot de la place du village, croise ton chemin…
• Quand tu crois avoir des hallucinations auditives, parce que tu entends grogner un animal derrière toi dans la supérette, et qu’en fait non, c’est un homme qui te matte le cul… et qui s’imagine des trucs. Que tu vas à la caisse, avec lui qui reste juste derrière toi, et que tu ne dis rien parce que t’as peur qu’il te fasse passer pour une folle, surtout qu’il connaît bien le patron et qu’il en profite pour parler de la pluie et du beau temps, en te souriant…
Bref… tout ça, ça s’est arrêté du jour au lendemain, dès que j’ai su que j’avais été violée ! C’est comme si, d’un coup, j’étais sortie de mon état de victime, où j’étais restée depuis l’enfance comme paralysée, où je n’avais plus la capacité de me protéger, de te protéger mon Body chéri…
Depuis 4 ans, aucun homme ne s’est permis de me faire un commentaire sur mon physique, aucun homme n’a partagé, devant moi à voix haute, ses fantasmes à mon sujet ! J’ai compris que c’est parce que je dégage désormais autre chose. Aujourd’hui, je sais que je suis capable de répondre, de dire stop, et peut-être même de mettre des coups de boule rotatifs, si besoin…

Je te demande encore pardon Body chéri… J’ai eu honte de toi, toutes ces fois où l’on m’a agressée verbalement, j’ai voulu, toutes ces fois, avoir un corps invisible, ni gros, ni mince, ni gaulé, ni enceinte… juste un corps qui ne se voit pas. J’ai cru que toutes ces agressions, ces commentaires, c’était de ta faute, que tu provoquais un peu quand même, à être, soit trop «bandant», soit trop opulent… je suis désolée !

Il y a deux ans, alors que nous savions tous les deux la vérité, Body chéri, nous n’avions pas maigri, ni dégonflé et nous avions encore mal physiquement, très souvent… je suis rentrée dans la première phase de mon hommage à toi…

J’ai compris que si nous gardions ce corps en l’état, c’était aussi parce que ce surpoids, était une preuve ! Une preuve de ce que j’avais vécu, une preuve que j’avais été violée enfant… Pourquoi était-ce important de garder cette preuve visible ? Pour ne pas devenir folle pardi ! Si cette preuve disparaissait… cette seule preuve concrète de mon traumatisme, cette seule preuve qui me permet de ne pas mettre en doute les souvenirs qui remontent à la surface, au conscient… comment pourrais-je faire pour ne pas douter de mon passé ? Sans cette preuve comment pouvoir répondre à celles et ceux qui me diraient «T’es certaine, vraiment ? Mais pourquoi t’as rien dit ? C’est peut-être ta mémoire qui te joue des tours… Comment tu as oublié ce genre de trucs, quand même ?».
Les viols que j’avais subis étant «périmés» en raison de la prescription en vigueur à l’époque, au moins, en me positionnant face au déni, avec ces kilos accrochés à mes fesses, je continuais à faire en sorte qu’ils/elles soient « obligés » de voir là le crime avait eu lieu. Si je restais grosse, ils/elles n’oseraient pas mettre ma parole en doute, car si j’étais grosse cela validait que « j’avais un problème »…

Encore une fois, Body chéri, tu me sauvais la vie et tu éloignais de moi celles et ceux qui préféraient rester dans le déni…

Alors nous avons eu cette idée, assez géniale : Prendre la preuve en photo pour ne plus être obligés de la porter physiquement, avec nous, tout le temps. Et, j’ai pris rendez-vous chez une photographe qui fait des photos façon «boudoir». Je lui ai dit que je voulais juste faire une photo recto/verso de mon corps pour garder la preuve, pour pouvoir la revoir si jamais j’en avais besoin quand je ne la porterais plus physiquement. Heureusement, cette personne bienveillante m’a encouragée à faire des photos plus sympas que celles qui ressemblent aux clichés d’arrestation dans les films américains.

Depuis deux ans que nous avons ces photos, Body chéri, tu t’autorises parfois à lâcher un peu de lest. Nous avons changé… un peu…
Et surtout, depuis ces clichés, nous avons réussi à reprendre le mouvement !
Nous avons marché 200 kms en un été, nous sommes retournés à la piscine, 6 fois je crois… et, nous avons réussi à entamer le chemin vers la danse !

Presque en même temps que je me suis souvenue des viols, je me suis souvenue de mon désir d’être danseuse. Cela m’a explosé au cerveau ! Je ne pouvais plus me mentir, je ne pouvais plus me dire que ce n’était pas essentiel à ma vie, de danser à nouveau…

Depuis septembre 2019, j’ai commencé à avancer sur la route du retour à la danse. J’ai décidé d’en faire un film où je pars à la rencontre de chorégraphes et de danseurs, pour discuter et danser ensemble, autour de l’idée que la danse a un pouvoir réparateur.
Comme pour être certaine de ne pas me défiler, j’ai décidé de relever le défi devant la caméra, d’être un des personnages du documentaire ! Suite à cette décision, j’ai entendu une de mes voix intérieures me souffler «Ouais mais bon, devant la caméra, danser, alors que t’as pas encore maigri, que t’as mal partout… genre un film sur une grosse qui danse… quel manque d’intimité quand même…»
Et parce que ces chorégraphes et ces danseurs, que j’admire, m’ont encouragée, toi et moi, Body chéri, on a commencé à se mettre en mouvement, sur de la musique.

Il y a eu les premières images. Il y a eu l’exercice de me voir à l’image, de danser avec mon corps de « maintenant », tel qu’il est aujourd’hui, pas encore capable de faire ce que je faisais avant, «quand je dansais», et puis il y a eu l’étape de partager le teaser de présentation du projet, sur la page Facebook du film
Faire cette action d’assumer le droit de danser devant des inconnus, via les réseaux sociaux, m’a permis de me rendre compte que j’étais super fière de toi, Body chéri ! Ce que j’ai vu à l’image ce n’était pas une grosse qui avait de la difficulté à danser… ce que j’ai vu à l’image, c’est une femme qui ne renonçait pas à ses rêves, c’est une femme qui ne se disait pas «je le ferai quand j’aurais maigri». J’ai vu une femme qui était vivante, ici et maintenant !
… Et alors, j’ai été tellement fière de toi, Body chéri !

Combien de fois j’ai entendu cette phrase «Pour que les choses changent, tu dois t’accepter telle que tu es». Combien de fois j’ai pensé «Quoi ? M’accepter grosse ? Tu rêves ! Ce corps n’est pas le mien !»

Body chéri, tu es ma « maison », je n’ai que toi comme protection.
Tu as su endosser le costume de l’armure protectrice et invincible, quand il a fallut protéger ma vie. Tu m’as accordé du temps afin que je comprenne que c’est aussi grâce à ce parcours de vie intense, que nous avons maintenant le pouvoir d’être « Un », d’être unis : L’esprit + Body chéri !
Tu as su me montrer que nous pouvions nous lancer des défis, quelle que soit notre apparence.
Tu as su m’encourager à croire en mes rêves les plus fous…
Toi et moi, on sait bien qu’une nouvelle aventure a commencé !

On a encore un peu de chemin à parcourir vers la légèreté, l’aisance, le mouvement sans contrainte, mais nous sommes contents parce que nous savons que c’est possible ! Nous savons que nous allons y arriver. Peu importe les regards, les commentaires, les avis d’autrui… Ça va le faire grave !

Mon cher corps, mon cher trésor !
Pour toutes les fois où je n’ai pas rétorqué suite aux commentaires qui te manquaient de respect, je te demande pardon !
Pour toutes les fois où j’ai eu honte de toi et souhaité te voir disparaître, je te demande pardon !
Pour toutes les fois où j’ai cru que je serais heureuse quand tu aurais changé de forme, je te demande pardon !
Je te remercie tellement, Body chéri, d’avoir été si patient, de m’avoir accordé du temps pour comprendre.

Body chéri, c’est en toi que je puise ma force, c’est grâce à toi que je résiste, que j’avance, c’est grâce à toi que je vis ! Et c’est pour tout cela que j’avais envie de crier, en prenant le monde entier comme témoin (enfin le monde francophone), que : Je t’aime Body chéri !

Anne Lucie