Dire « merde », dire « va te faire foutre », dire « non », dire que ça ne me convient pas, dire que ce n’est pas normal, dire « stop », dire que je suis en colère, que j’ai la rage, que j’ai la haine, dire que j’ai le droit à mon espace, crier, rentrer dans le lard quand on me marche sur les pieds…
Tout ça, c’était interdit, c’était mon éducation. Mon seul droit était le silence… Ce qui a conduit aux agressions sexuelles.
Tout était permis sur l’enfant que j’étais, puisque je n’avais pas le droit à mes limites, à la révolte.
Aujourd’hui, c’est mon mode de vie, je m’écrase car ces injonctions refont surface à chaque fois que je ressens de la colère, que mon espace est envahi, que je ressens une infraction à mon intégrité.
Aujourd’hui, j’apprends à transgresser ces interdits qui sont pourtant des droits. J’apprends à écouter mes légitimes colère, rage, haine, et à les dire, j’apprends à rentrer dans le lard quand on me marche sur les pieds, j’apprends à dire « merde », « va te faire foutre », « non », dire que ça ne me convient pas, dire que ce n’est pas normal, « stop », que j’ai le droit à mon espace, à crier.
Aujourd’hui, j’apprends, je m’autorise et m’engage à être intègre et à envoyer valser l’éducation que j’ai reçue pour que l’enfant meurtrie que j’ai été se sente en sécurité.
Pour toi, ma petite Leticia.
on ne nous a pas appris à dire « tu n’as pas le droit de me faire cela », « tu n’as pas le droit !! « , car dans certaines éducations, les parents ont TOUS les droits, même celui de devenir des ogres et de tuer le plus sacré en nous. Mais aujourd’hui, nous avons repris ce droit, notre liberté d’être, d’être de belles personnes, de ne plus subir certaines emprises mortifères. Nous sommes libres, ou en route pour renaitre au plus bel accomplissement de nous même. Nous avons osé le dire, nous avons osé briser le silence et la malédiction qui se perpétuent parfois de génération en génération. Oui, nous avons dit STOP ! Véronique
J’aimeJ’aime