Oyé oyé la jeunesse connectée ! On a besoin de vous pour sauver les enfants des générations futures de la perversité sexuelle !

Bon, on va parler de gros mots : inceste, pédophilie, violences sexuelles. On va parler de trucs trop moches à raconter, que certains hommes et femmes sont capables de faire aux enfants…
En fait, non… Dans notre société, on n’en parle pas assez, on enfouit bien profondément l’horreur et on ne veut surtout pas s’imaginer que cette horreur a parfois lieu au sein même de notre foyer.

Quand on est victime d’un(e) pédophile, le chemin est parfois long pour retrouver la mémoire, pour arriver à en parler une fois que la vérité s’est révélée à notre conscient. Après, il faut arriver à en parler, mais ce n’est pas facile, facile, surtout quand les proches doutent de vos propos, surtout quand ils minimisent parce que vous auriez dû « le dire au moment des faits si c’était vrai », « et puis d’ailleurs, c’est bizarre que t’aies pas de souvenirs précis, non ? »…. Alors, avoir la force de porter plainte, de provoquer un procès, qui va nous replonger dans cette violence, alors que notre cerveau avait pris soin de nous faire « oublier » jusqu’à maintenant, parce que c’était la seule façon de rester en vie… c’est tout sauf évident et ça demande du temps.

Notre société n’assume pas ce fléau, la pédophilie… Forcément, c’est tellement horrible, alors c’est plus confortable de minimiser les dégâts.

Aujourd’hui, en France, pour porter plainte quand on a été la victime d’un(e) pédophile, il y a une limite : le faire avant 38 ans, sinon c’est trop tard. Comment fait-on quand les souvenirs remontent à la surface après cette échéance si l’on ressent le besoin d’obtenir réparation devant la justice ? Ben, on ne fait pas ! Trop tard, c’est fini ! « Tu n’avais qu’à t’en rappeler avant ! »

15977442_10208371026849580_290726773496261603_nLe 16/01 Andréa Bescond, auteure et interprète de la pièce de théâtre « Les chatouilles ou la danse de la colère », a lancé un appel sur les réseaux sociaux.

« Le texte de loi sur l’allongement du délai de prescription sur les crimes pédophiles va être de nouveau présenté au Sénat mi février après avoir été rejeté par l’Assemblée Nationale.
Nous avons besoin d’une mobilisation publique majeure pour sensibiliser nos sénateurs et sénatrices à l’importance de cette cause.
Prenez-vous en photo avec ce texte :
Violences sexuelles = 1 enfant sur 5

Stop Prescription
Envoyez-la directement au Président du Sénat à cette adresse: g.larcher@senat.fr
ou sur ce mail: stopprescription@gmail.com  »

Depuis, des personnalités « militent » en photo sur les réseaux sociaux et la presse commence à remarquer la campagne, largement suivie par de nombreux anonymes.

stopprescription-totale-20-janv

A vous les « pros » du « buzz », du « like », du « nombre de vues sur Youtube », nous lançons un appel :
Vous aussi, militez, en photo, en vidéo, sur les réseaux sociaux et taguez le Sénat (et Andréa) dans toutes vos publications ! Faites du bruit, soulevez cette jeunesse qui vous kiffe et sera « parents » des enfants de demain.

Votre mobilisation compte ! Ensemble soyons plus forts que cette limite imposée dans le temps, soyons plus forts que le silence auquel sont contraintes certaines victimes, respectons cette double évidence :
– il faut du temps au temps pour surmonter de telles blessures
– la mémoire traumatique ne se commande pas

La peur doit changer de camp ! Les pédophiles doivent craindre d’être dénoncés, et de faire face à la justice, ce qui n’est apparemment pas assez le cas aujourd’hui, au vu du nombre restreint de victimes qui osent porter plainte, comparativement au nombre de victimes estimées.

#StopPrescription pour les crimes pédophiles !
En agissant aujourd’hui, c’est vos enfants que vous allez protéger !

Début janvier, les députés n’ont pas accompli leur mission de protection des citoyens, il nous reste une chance, si les sénateurs arrivent à ouvrir leur cœur pour comprendre la réalité post-traumatique vécue par les victimes.

L’un d’entre vous, le roi des rats, dans cette vidéo, a déjà dénoncé la pédophilie sur youtube, alors nous avons espoir que vous allez nous aider à « break the internet » !

Anne Lucie