Le moins que l’on puisse dire c’est que l’article 2 de la Loi sur les Violences Sexistes et Sexuelles est un bad buzz, pour le gouvernement, qui s’est vite propagé et de nombres voix via différentes pétitions se sont élevées pour dénoncer les risques d’interprétation que cet article pouvait permettre aux magistrats et comment il risquait de faciliter la « correctionnalisation » du viol…

L’AIVI, comme de nombreuses associations et acteurs sur le terrain, dénonce la « dangerosité » de cet article 2.

« Nous ne sommes pourtant pas les seuls: le HCE (haut conseil à l’égalité), l’UNICEF et de nombreux experts ont dénoncé le fait qu’en France et en 2018 l’inceste et le viol d’un enfant ne soient pas systématiquement considérés comme des crimes par notre loi.
Ce phénomène porte un nom barbare: CORRECTIONNALISATION. C’est ce qui permet de transformer le crime de viol en un délit, pour le juger plus vite certes mais aussi en minimisant la gravité des faits.

Nous lançons aujourd’hui une enquête qui permettra de mesurer l’ampleur du phénomène et ses effets. Quel pourcentage des plaintes pour viols sont correctionnalisées ? Quel impact cela a-t-il sur les peines moyennes prononcées ? Ou sur le taux d’acquittement à la fin du procès ? Quel impact psychologique sur les victimes qui voient le crime de viol transformé en délit d’atteinte sexuelle ou d’agression sexuelle ?

Vos témoignages seront utilisés pour interpeller les pouvoirs publics sur la réalité de la correctionnalisation et ses effets. Plus ils sont nombreux plus notre voix sera entendue ! Notre objectif est de recueillir des milliers de témoignages afin d’avoir des chiffres précis sur la différence entre le traitement des mêmes faits (pénétration sexuelle d’un enfant) lorsqu’ils sont traités par le Tribunal Correctionnel ou bien par la Cour d’Assises.

Nous connaissons tous des personnes victimes de viol dans notre entourage. Aussi nous vous invitons, chacune et chacun, à leur transmettre cet appel à témoin.

https://aivi.org/viol.html

MERCI ! Tous ensemble nous pourrons changer la loi et la société. »

A faire tourner sans modération donc !