Madame La Garde des Sceaux,

Madame La Ministre Marlène Schiappa,

Monsieur Le Président,

Mesdames Messieurs Les Sénateurs-trices, les Député-e-s et tous les Membres du Gouvernement,

Je m’adresse à vous parce qu’aujourd’hui, je voudrais vraiment vous dire que :

Je suis fatiguée Mesdames et Messieurs, fatiguée de devoir me battre et de me sentir si niée par vos propos.

« Fatiguée d’avoir jamais un ami pour parler, pour me dire où on va, d’où on vient et pourquoi… »

Mais surtout je suis fatiguée de voir les victimes d’agressions sexuelles dans l’enfance, comme moi, se battre sans relâche contre ces lois et ces propositions qui les méprisent, je suis fatiguée de toute la peine et la souffrance que je sens dans ce pays…

Je suis fatiguée aujourd’hui d’essayer de me souvenir de mes 13 ans.

Fatiguée de me dire secrètement qu’aujourd’hui encore, à vous entendre, je devrais me taire comme depuis toujours.

Parce que ça, me taire, on m’a appris très tôt à le faire.

On me l’a imposé avant même que je sache que j’avais pourtant le droit d’en parler…

Et je me suis tellement tue en enfer que durant 10 ans, mon cerveau a logiquement éteint toutes les lumières dans ma tête. Disjonction !!!

Et puisque ça a disjoncté dans ma tête, dès mes 7 ans, dès la première fois où un oncle « bien sous tous rapports » a posé ses grosses pates sur mon petit corps pour le déchiqueter (sans mon accord évidemment), il ne s’est pas privé pour recommencer. Après tout …

Je n’ai pas dit « non ».

Je n’ai pas dit « oui » non plus.

J’ai juste obéi à l’adulte qu’il était. N’est-ce pas ce qu’on nous apprend lorsque nous sommes enfants ? À obéir aux adultes ?

J’essaie de me souvenir si à cet âge, quelqu’un m’a appris qu’il pouvait en être autrement.

Mais je suis fatiguée d’essayer de me souvenir de ça aussi.

Et je ne me suis pas débattue non plus quand il m’écrasait de tout son poids, de tout son corps d’adulte pour me violer, non… Je ne me suis pas débattue.

Faut dire que j’étouffais avec sa main devant ma bouche et son corps de géant qui m’écrasait la poitrine sans que je ne comprenne ce qu’il me faisait, en bas, entre les jambes avec un truc que je ne connaissais même pas.

Et comme ça a continué comme ça, à chaque fois qu’il en avait envie, je ne lui ai pas dit plus que je ne voulais pas. Je ne lui montrais pas non plus que j’étais surprise quand « il changeait de ses habitudes » pour me violer ailleurs que sur ce vieux matelas à ressorts posé à même le sol, au premier étage d’une maison close avec pour seuls témoins, les 4 murs d’une chambre déjà si triste et si sombre.

Non, je n’ai pas dit « non » mais je n’ai pas dit « oui » non plus.

Même si j’avais mal et qu’il ne me demandait jamais pardon, moi comme j’étais une petite fille qui avait bien appris qu’on doit obéir aux adultes, je lui disais « merci »… de m’avoir appris parce qu’il me demandait souvent de lui dire ça. Et ça, j’avais le droit de le dire… Enfin, je devais lui dire ! Je devais même lui dire que « j’aimais ça » même si en moi ça criait que non, que c’était pas vrai, que j’aimais pas ça du tout ! Parce que mon tonton, il m’apprenait aussi à mentir…

Faut dire qu’il s’occupait quand même bien de moi et de mon éducation sexuelle. Il disait « tu verras, plus tard aussi tu me remercieras » mais moi je ne comprenais pas bien ce qu’il disait, ni même ce qu’il me faisait.

J’obéissais à l’adulte qu’il était comme une marionnette désarticulée.

Les années passent, je ne sais toujours pas quand c’est « plus tard » pour le remercier … mais faut croire que vous Mesdames et Messieurs, vous vous en chargiez pour moi désormais. Comme ceux avant vous qui ont créé des lois qui ne m’ont jamais protégée moi mais qui l’ont pourtant rendu libre lui et implicitement innocent désormais si je venais à parler. D’office. C’est écrit dans La Loi. À partir de 38 ans, c’est trop tard. Fini. Terminé. Plus rien à dire. Silence !!!! Fallait le faire avant !!!! Fallait pas faire disjoncter ton cerveau ! Fallait pas le croire !!! Fallait pas lui obéir !!! Fallait pas…

Mais peut-être que c’est à lui qu’il aurait fallu rappeler la loi. À lui qu’il aurait fallu marteler que « fallait pas »… Lui, il savait des choses que moi j’ignorais…

Oui, elle dit ça La Loi même si elle le dit avec des mots que des enfants ne peuvent pas comprendre et que ces mêmes mots sont tout aussi incompréhensibles des adultes et surtout des victimes. La Loi le dit oui. Pour les adultes, face à la Loi, ils doivent ressentir à peu près la même chose qu’un enfant face à un adulte. Les adultes doivent obéir à la loi… C’est comme ça. À l’école, je me souviens de mon professeur d’éducation civique qui nous apprenait aussi que « nul n’est censé ignorer la loi » ! Quand il le disait, il prenait toujours un ton assez grave et sérieux. Oui, même mon professeur, on aurait dit qu’il avait peur de La Loi ou alors, il voulait nous faire peur pour qu’on soit toujours sages même en dehors de la classe. En tout cas, même si la loi on l’ignore quand on est enfant, on comprend vite que La Loi, ça ne se discute pas !!!

Pourtant, nous sommes nombreux aujourd’hui, enfants devenus adultes, à vouloir discuter avec vous Mesdames et Messieurs de La Loi parce qu’on ne veut justement plus être ces enfants qui subissent sans comprendre… encore et toujours les lois des plus grands, des plus forts et même des plus fous. Pourquoi devrions-nous encore nous taire ? Pourquoi toujours nous imposer le silence ? Pourquoi ????

Mais bon, je m’éloigne là, je m’éloigne du sujet … même si pas tant que ça…

Enfin voilà, du coup, comme je n’ai pas dit « non » dès la première fois (et même si je n’ai pas dit « oui » non plus), il a continué à faire ce qu’il voulait de moi durant 5 ans. Il devait être un peu magicien aussi mon tonton parce qu’il a réussi à me transformer en poupée détestable alors qu’avant cette première fois, j’étais juste une petite fille de 7 ans.

En même temps, c’est normal. Les adultes, ils sont toujours plus forts que les enfants ! D’ailleurs, c’est pour ça qu’ils nous apprennent tellement de choses pour « plus tard ». Parce qu’eux, ils savent. Et nous, les enfants, on sait rien. Alors on doit tout apprendre. Même ça !

A 12 ans, mes parents l’ont renvoyé de la maison. Moi, je n’avais pourtant rien dit et eux, ils ne m’ont jamais donné d’explications … Mais au moins, il était parti. Peut-être que ça faisait trop longtemps qu’il vivait dans notre maison ? Ou alors, peut-être qu’il m’avait déjà tout appris … pour « plus tard » …

En tout cas, à 12 ans, mon cerveau aurait peut-être pu se rallumer et peut-être même que j’aurais pu retrouver la lumière … mais c’était sans compter sur mon père … Parce que lui aussi d’un seul coup, il a voulu m’apprendre des choses à sa manière… C’est vrai que je trouvais quand même ça bizarre, que ça me gênait, que ça me perturbait toutes ces choses-là qu’on m’apprenait « pour mon bien » alors que moi ça me faisait si mal. Mais eux, ils disaient que c’était normal. Et comme tonton l’avait déjà fait, ça devait être normal que ça soit le tour de papa.

Alors, je n’ai pas dit « non » à 12 ans non plus.

Et même si je n’ai pas dit oui, il l’a fait quand même.

Faut croire que pour mon père aussi c’était important que j’apprenne avec lui … pour encore plus tard. Il m’a donc appris pendant presque 5 ans aussi.

Jusqu’au jour où, lui aussi il a arrêté.

Il a arrêté parce que j’ai dit non.

J’avais 17 ans. J’étais en réanimation. Je venais de sortir de mon sommeil.

Parce qu’à 17 ans, j’étais tellement fatiguée d’apprendre que j’ai essayé de mourir.

C’était la deuxième fois en moins d’un an.

Et ce jour-là, dans cette chambre, il était drôlement inquiet mon père. Surtout devant la jeune infirmière. Il était tellement inquiet pour moi qu’on aurait presque dit un vrai papa. Il répétait qu’il ne comprenait pas pourquoi j’avais voulu mourir. Moi « qui avais pourtant tout pour être heureuse et tout ce que je voulais » en oubliant de parler de tout ce que je ne voulais pas. Et quand l’infirmière nous a laissé tous les deux dans cette chambre froide, il m’a demandé « qu’est-ce que tu leur as dit ? » En fait, ce jour-là, j’ai compris que c’était surtout ça qui l’inquiétait. Pas que j’ai voulu mourir non, mais ce que j’avais bien pu leur dire.

Et je l’ai rassuré. Je lui ai répondu : « rassure-toi, j’ai rien dit mais si tu recommences, je le dirais… »

Il m’a fallu 10 ans de viols répétés et deux tentatives de suicide avortées pour réussir à trouver la force de dire non, de dire stop.

Et il n’a plus recommencé. Et moi je n’ai rien dit.

Faut quand même que je vous dise que j’avais honte de moi. Je me suis sentie aussi tellement stupide quand j’ai compris à l’adolescence qu’il n’y avait rien de normal à tout ça. Depuis la première fois, à 7 ans ! Comment on fait pour dire à sa mère que son mari m’a fait exercer à sa place à 12-13-14-15-16 ans, en cachette d’elle, son devoir conjugal ? Comment on fait pour dire ça a un professeur, à un camarade ?

Comme je n’ai jamais su comment le dire pour que ça s’arrête, j’ai essayé de me tuer à 16 ans et 17 ans. Et quand ça s’est enfin arrêté, j’ai tout oublié d’un seul coup. Mon cerveau, il est passé du noir à l’oubli. Sûrement pour que je puisse continuer à aller à l’école, à sourire, à « vivre » et éviter de faire souffrir ma mère et le reste de ma famille. C’était important pour moi de protéger ma mère et ma famille.

A 24 ans, d’un seul coup, c’est revenu comme c’était parti. Ma grande sœur, de 10 ans mon ainée, m’apprend qu’elle est en pleine dépression parce que, me dit-elle « je réalise que je n’ai toujours pas digéré quand maman m’envoyait voir ce que papa faisait avec « L » », notre première sœur.

Dans ma tête, c’est l’explosion. Elle vient de me dire qu’elle aussi elle a dû apprendre des choses qui la font trop souffrir et que ma mère savait et était même complice.

Ce matin-là, au lieu de me rendre au travail, j’ai été emmenée à l’hôpital. Ces quelques mots ont été tellement insupportables qu’ils ont tout réveillé en moi et pour la 3ème fois de ma vie, j’ai essayé de me tuer pour arrêter tout ça.

Et pour la troisième fois aussi, j’ai pas été douée, je reconnais. Je me suis encore ratée. Et toutes les autres fois après non plus, j’ai pas été plus douée. J’ai fini par comprendre que c’était quand même plus facile d’être tuée que de se tuer soi-même ! Ma sœur ne m’en a plus jamais reparlé depuis ce jour-là. Je crois même qu’elle a encore oublié… pour ne pas mourir. Elle peut pas s’autoriser à mourir parce qu’elle est maman alors ça vaut mieux pour elle qu’elle continue d’oublier… Même si elle a toujours mal quelque part, qu’elle a été malade plein de fois et qu’elle est toujours très fatiguée !!! Comme moi en fait et comme toutes les autres victimes comme nous.

Aujourd’hui, si j’avais pu parler dans le délai imparti et à la lecture de la loi actuelle et de celle en cours de réflexion, si le deuxième agresseur n’avait pas été mon père, (y’a des exceptions en cas d’inceste) un tribunal aurait pu juger qu’à cette période de 12 à 17 ans, j’étais consentante aux viols ! Autrement dit, j’aurais éventuellement pu être reconnue victime de mon oncle mais pas du deuxième agresseur ! Parce qu’après tout je savais, j’avais déjà appris, j’aurais peut-être dû savoir, comprendre et dire NON avant !!! Être consentant est-ce que ça sous-entend être responsable d’après La Loi Mesdames et Messieurs ?

Si j’ai 13 ans et que je vole un truc dans un magasin, je le sais que je suis responsable mais si un adulte me viole et que je ne dis pas « non », ni même « oui ». Que je ne me débatte pas parce que j’ai peur et que j’étouffe par cette peur et par son poids, est-ce que je suis aussi responsable que si je vole dans un magasin ?????

Quand j’entends tout ce que j’entends, quand je lis tout ce que je lis ces derniers mois, quand je vois que nous sommes tellement nombreux dans mon cas à être fatigués par la violence subie enfant et par ce combat pour comprendre l’incompréhensible de vos lois, aujourd’hui encore, j’ai peur. J’ai peur et j’étouffe.

Et comme depuis toujours j’apprends.

J’apprends non plus à subir, à me taire.

J’apprends à oser m’exprimer sur un sujet sur lequel jamais personne n’a voulu vraiment m’entendre. Même quand j’ai voulu dénoncer mon oncle et mon père, un soir, à 22h30, à l’âge de 36 ans. C’était LE moment pour moi ! Il fallait que j’y aille. J’ai affronté le froid glacial de l’hiver, ce soir-là, à pieds pour rejoindre l’hôtel de police de la ville, la boule au ventre. À l’accueil, une femme. Quel soulagement de penser que « ça tombe bien, elle va pouvoir m’entendre, elle au moins ». Je lui dis que je voudrais déposer plainte. Elle me demande « pour quoi ? ». J’ai toujours honte et peur des oreilles qui pourraient m’entendre dans le commissariat, alors je lui murmure, « pour des agressions ». Elle me demande « quand est-ce qu’elles ont eu lieu ces agressions ? ce soir ? », « euh… non… quand j’étais p’tite ! »

Elle me regarde alors comme si je venais d’une autre planète en me disant « on est samedi soir Madame là, on est en service restreint. On ne traite que les affaires qui viennent de se produire ! Revenez lundi, de toute façon la brigade des mineurs qui s’occupe de ça est fermée le week-end !!!! » Là, c’est moi qui ai dû la regarder comme si elle venait d’une autre planète. À tel point que mon corps s’est figé sur place. Le sol semblait se dérober sous mes pieds et le ciel me tomber sur la tête !!!…

J’aurais voulu croire que cette agente avait de l’humour, un humour maladroit certes mais qu’elle plaisantait. Moi, j’étais enfin prête là, tout de suite, maintenant. J’étais prête et j’étais là, dans ce lieu qui a pour mission d’entendre ma parole et de la recevoir !!!

Mais non, elle ne plaisantait pas la dame. « C’est comme ça que ça se passe ! » Et là j’ai compris que ça non plus ça ne se discute pas !!!

J’ai à nouveau affronté le froid de la nuit pour rentrer chez moi comme un zombi.

Ce soir-là, j’ai appris qu’il ne suffisait pas d’être prête à dénoncer non. J’ai appris qu’il y avait des horaires. Là, en l’occurrence, du lundi au vendredi entre 9h et 12h et de 14h à 18h. En évitant de venir le mercredi « pour les vieilles affaires, parce qu’il y a trop de monde !!! »

Du coup, une fois chez moi, j’ai voulu dormir encore le plus longtemps possible et ne surtout pas me réveiller pour oublier ça aussi… mais je me suis encore ratée…

Désormais, j’ai 41 ans. Je ne les ai jamais dénoncés. Je ne me suis plus jamais sentie prête après… Et comme vous le savez, il est trop tard !!! Mais aujourd’hui, tout remonte dans une nausée que j’essaie toujours de contrôler. Quand je vois tout ce que je vois autour de moi, oui, ça me donne envie de vomir… Parce que y’a de quoi être écœurée. Et faut dire aussi que vos mots n’aident pas et me font avoir encore honte pour l’enfant que j’étais et l’adulte que je suis devenue… survivante… Longtemps traitée comme une putain aux yeux des miens. Maltraitée par les institutions normalement là pour m’entendre et m’aider à parler. Au lieu de ça, camisole chimique quand ce n’était pas la camisole de force !

Et comme beaucoup d’autres victimes de viol dans l’enfance (mais au fait, à partir de quel âge on peut dire qu’on n’est plus un enfant ? d’un seul coup, je me dis que c’est quand même important que quelqu’un nous le dise… parce que moi, avec le consentement à 13 ans par exemple, je ne comprends plus très bien) … Je disais donc pour terminer, que comme beaucoup d’autres victimes de viol et autres agressions sexuelles dans l’enfance, devenue adulte, je suis célibataire. Sans emploi. Sans enfant. Sans famille. Sans thérapeute avec qui parler de ces douleurs-là faute de moyens sans compter que les professionnels formés sur le sujet sont rares et forcément débordés. Oh oui, je sais qu’il y’a des CMP, avec une prise en charge à 100% par la sécurité sociale. Mais après 20 ans de psychiatrie lourde à coup de camisoles et d’électrochocs, vous pourrez comprendre Mesdames et Messieurs que je n’ai pas forcément envie de faire appel à eux.

Et aujourd’hui quand même, il faut que je les remercie. Sans même m’avoir jamais vraiment entendue dans ma souffrance d’enfants, ils m’ont quand même offert un statut. Pas celui de victime non. J’ai été reconnue adulte handicapée.

Oui, après un parcours comme le mien, voilà à quelle reconnaissance la société m’a fait prétendre.

Handicapée de la vie depuis toujours …

Mes agresseurs n’avaient pas de pistolets, ni de kalashnikov, ni de barbe noire, ni de djellaba. Avant de m’assassiner, ils n’ont jamais crié « allah akbar ». Pourtant, ils ont commis un attentat sur moi. Ils ont tué la vie lumineuse que chaque enfant porte en lui. Une vie pleine de rêves et d’espoirs pour l’avenir…

Et tout le monde s’en fout.

Les années ont passé.

Je suis arrivée à l’âge du fameux « plus tard » qui se mêle maintenant à l’amertume du « trop tard » infligé par La Loi.

Pourtant, loin de moi l’idée de les remercier.

La société s’en charge pour moi, tous les jours. À chaque fois qu’un agresseur comme eux est libre de violer un enfant qui ne demande qu’à jouer, rire, aimer, être aimé, s’amuser parce que la prescription le lui permet, elle le remercie ou du moins, l’autorise voire l’encourage à recommencer.

À chaque fois que vous, politiques, représentants soi-disant du peuple de France, laissez faire en se targuant de créer des lois qui les protègent eux, les agresseurs plus qu’elles ne protègent les enfants tous potentiellement victimes, par leur statut même d’enfants, vous les encouragez !!!

À chaque fois que des jugements sont rendus dans l’absolue négation du statut de la victime au profit d’un verdict en faveur des auteurs en annonçant un acquittement, quand ce n’est pas une fin de non-recevoir, au statut même de la plainte, décidant d’un non-lieu, ils sont encouragés…

Et là j’me dis, qu’il est quand même bizarre notre pays. On n’a pas le droit de regarder des films d’horreur interdits parfois jusqu’à 18 ans mais des adultes ont le droit de tuer les enfants, laissés comme des cadavres-vivants, sans être inquiétés !

Et si vous voulez savoir ce que deviennent ceux qui m’ont détruite…

Ils vivent tranquillement.

Ils vivent heureux.

Moi, je suis fatiguée et j’ai envie de vomir.

1 enfant sur 5 est victime de violence sexuelles !!!
Pour moi, il est trop tard mais, par nos votes, vous avez le pouvoir de les protéger.

Une victime (jamais reconnue comme telle)
parmi tant d’autres…

PS : je dois encore me cacher, je ne peux pas mettre mon identité. Les Lois étant ce qu’elles sont aujourd’hui, vous comprendrez Mesdames Messieurs que ce serait quand même un comble que je sois accusée par mon père de diffamation …