J’ai vu passer sur la toile une info concernant un rassemblement devant le Sénat le 11 mars prochain pour interpeller (une fois encore) nos politiques. Alors, j’ai demandé des informations à Nathalie, une des organisatrices, car il est important de faire circuler l’information et de nous soutenir dans nos actions respectives.


Qui sommes-nous ?
Nous ne sommes pas une association, nous sommes les « Masques Blancs », les victimes (de notre passé), de l’inceste et de la pédophilie, qui se mobilisent pour dire « Plus jamais ça », les victimes du déni de la justice, des politiques et de la société. Nous nous redressons aujourd’hui pour défendre les enfants d’aujourd’hui et de demain.

Pourquoi, les Masques Blancs ?
Ce masque, représente l’innocence de l’enfance, celle qu’on nous a volée dans le passé, aujourd’hui nous le portons avec fierté. Aujourd’hui, il devient le symbole de notre courage, de notre force et de notre renaissance. Nous passons de victimes aux masques blancs. Nous passons du mutisme à l’expression ! Nous passons de la solitude, à l’union ! Nous passons de l’ombre à la lumière.

Ce qui fut notre pire cauchemar, devient aujourd’hui notre plus grande force !

Pourquoi cette manifestation du 11 Mars 2017 devant le Sénat ?
Nous exigeons que nos élus puissent enfin prendre les mesures nécessaires pour protéger les enfants de ces crimes contre l’humanité ! Malgré de nombreux rapports d’éminents psychiatres et psychologues, d’associations, et de victimes elles-mêmes expliquant les graves traumatismes sur un long terme, voire même à vie, nos sénateurs restent dans le déni le plus total.

Extrait du 25 mai 2016 :
Réforme de la prescription en matière pénale (rapport – première lecture)
EXAMEN EN COMMISSION MERCREDI 25 MAI 2016
• Monsieur le Sénateur Pierre-Yves Collombat. « Le sujet est gravissime. Un corps politique ne peut pas vivre dans une culpabilité éternelle. On nous bassine avec le devoir de mémoire ; l’oubli est aussi une des conditions de la vie humaine. On nous dit que la mémoire des faits est indispensable pour se reconstruire ; on sait aussi combien de victimes ont été détruites par leurs souvenirs. »
• Monsieur le Sénateur François-Noël Buffet, « Et voilà que nous nous attaquons à l’élargissement de la prescription au point de la faire disparaître. La prescription, c’est le droit à l’oubli, une forme de pardon ; un peu d’humanisme disparaît lorsqu’on ne sait plus oublier. »
• Monsieur le Sénateur Jacques Bigot. « Dans le cas des actes sexuels commis sur des mineurs, qu’il s’agisse de pédophilie ou d’inceste, les révélations des victimes sont facilitées par le fait que la parole s’est libérée dans notre société. Idem pour les violences conjugales faites aux femmes. Les incestes ont toujours existé ; leurs victimes sont désormais en capacité d’en parler dès leur majorité. L’allongement des délais de prescription de dix à vingt ans est suffisant. »
Sources : http://www.senat.fr/rap/l15-636/l15-6366.htm

Nous ne pouvons tolérer de telles inepties !

Que demandons-nous ?
Les agressions sexuelles sur mineurs sont des crimes contre l’humanité et doivent être jugées comme telles !
1- Abolition de la prescription pour toutes les affaires d’agressions sexuelles et de viols commis sur des mineurs.
2- Création de plusieurs centres de résilience pour les victimes, avec des professionnels formés à accueillir, à diriger, à écouter et à accompagner et ce dans le long terme.
3- Prévention dans les écoles, collègues, lycées, universités sur les violences sexuelles aussi bien chez les filles que chez les garçons et leurs conséquences, & Formation du corps enseignant.
4- Structures adaptées, médicalisées et judiciaires en milieu fermé, en nombre suffisant, pour tous les agresseurs sexuels, ainsi qu’un suivi par des thérapeutes formés pour cette pathologie de dangerosité !

Je m’adresse aux hommes et aux femmes, pour qui la vie a encore un sens, pour qui la justice est fondamentale, pour qui la souffrance d’enfants innocents est intolérable.
Alors donnez une seule journée dans votre vie pour le bien des vôtres et des autres, rejoignez-nous le 11 mars 2017 devant le sénat, de 13 heures à 17 heures.

Merci ! Nathalie